Aperçu des statistiques démographiques et de santé disponibles sur les violences faites aux femmes au Mali

16122010

 

Les études et recherches menées n’ont pas permis de recueillir de manière satisfaisante les données statistiques, démographiques et de santé afférentes à toutes les formes de violences.   

D’un point de vue général, toutes les femmes maliennes sont victimes d’au moins l’une des  formes de violence identifiées. 

Elles ont subi des coups de la part de leurs parents d’origine et ou de leur conjoint dans une proportion de 41 à 92%. 

En ce qui concerne le viol considéré comme la pire des humiliations, même  si elles se taisent, il ne se passe pas une seule session de la Cour d’Assises dont le rôle d’audience ne comporte au moins 3 à 5 affaires traitant du viol, ce qui fait un minimum de 60 cas confirmés par an. Dans les zones rurales le mariage forcé dépasse 80% dans certaines localités. 

Les études sur le mariage précoce ont fait ressortir un taux moyen de 70%  pour l’ensemble du territoire avec un indice de précocité variant entre 8 et 17 ans selon les régions. Le milieu rural est plus touché que les centres urbains.   

 

En milieu rural, à moins d’être très avancée en âge, rares sont les veuves qui échappent au lévirat constituant la règle en ce qui concerne le remariage de celles-ci. Du reste cette nouvelle union n’est perçue que comme la continuation de la première. 

 

Les statistiques les plus complètes sont afférentes aux violences liées aux manquements des droits liées à la santé de la reproduction comme l’excision et la mortalité maternelle 

 

Le Mali fait partie des pays où l’excision est très répandue. La pratique se fait dans toutes les régions du pays. 

Selon  les investigations menées, la quasi-totalité des femmes de la moitié sud du Mali, (42 à 98%) sont les victimes de cette atteinte à l’intégrité physique. 

Les chiffres suivants en donnent l’ampleur : 92% des femmes de 15-45 ans ont déclaré avoir été excisées. On ne note aucune variation importante dans les proportions de femmes excisées selon les groupes d’âges (91% à 15-19 ans, 92% à 35-49 ans), ce qui laisse penser que cette pratique perdure d’une génération à l’autre. 

Seules les communes de Tombouctou, Gao et Kidal ont des niveaux de pratiques très bas (34 %). La religion ne semble pas être un facteur décisif dans la pratique puisque la très grande majorité des femmes sont excisées indépendamment de leurs croyances religieuses. Cependant, l’appartenance ethnique semble jouer un rôle important si l’on n’en juge par les taux enregistrés chez les Tamasheq (16,5 %), les Songhay (47,8 %), les Peulh (98,4 %), les Bambara (98,9 %) et les Soninké (97 %). 

L’étude a également mis en exergue le rajeunissement de l’âge à l’excision puisque 61 % des mères avaient été excisées avant 05 ans. De plus, on constate que seulement 03% des filles ont  subi cette pratique entre 10 et 14 ans contre 13 % chez les mères. Ce rajeunissement prive la fille de toute possibilité de revendication quant aux droits à l’intégrité de son corps.   

S’agissant des opinions sur la poursuite ou l’abandon de l’excision au Mali, les résultats de l’EDSM-III ont montré que  80% des femmes  et 73% des hommes pense que l’excision est une pratique qui devrait être maintenue. 

Il est difficile de s’exprimer sur les vraies dimensions de l’excision comme problème de santé publique en termes quantitatifs au Mali, car il n’existe pas de statistiques qui permettent un jugement complet de la situation nationale. Les enquêtes EDS ne prennent en compte dans leur échantillon que les femmes en âge de procréer et occultent les complications liées à la pratique de l’excision. 

S’agissant de la mortalité maternelle, malgré les initiatives gouvernementales et les actions menées par les ONG, le Mali est l’un des pays où les femmes meurent le plus des suites des grossesses ou de l’accouchement. Le taux enregistré est de 484 pour 100 000 naissances vivantes. Moins de 30% des femmes accouchent en milieu assisté. 

 




GENRE ET CHAGEMENT CLIMATIQUE : FEMNET AGI CONTRE LES DANGERS

6072010

Les changements climatiques dépassent le cadre simple de rendement énergétique ou d’émission de gaz à effet de serre. Ils soulèvent les problèmes de démographie, de pauvreté, de l’égalité du genre dans la gestion des questions environnementales surtout dans les pays en voies de développement. 

Pour cela, un atelier de consultation a été organisé par FEMNET (Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines) avec l’appui financier et technique de KULU du 23 au 24 juin à la maison des jeunes du Mali sur le changement climatique en marge de
la Conférence Ministérielle Africaine sur l’environnement (CMAE) qui débattra des questions importantes telles que la désertification, les changements climatiques et la biodiversité à Bamako. C’était  en présence de la représentante de KULU Mme Maria GLINVAD, Mme DOUMBIA Mama KOITA présidente FEMNET, les collègues du bureau de FEMNET à Nairobi, les membres des organisations affiliées à FEMNET. 

Dans son intervention Maria GLINVAD vice présidente de KULU a rappelé que la première rencontre tenu à Bamako dans le même cadre lui a servi pour formuler des nouveaux thèmes. Elle a ainsi félicité FEMNET à travers sa présidente pour l’initiative et a invité les participants à plus de participation par rapport à l’importance du thème. Mme Maria a enfin demandé aux femmes leaders d’influencés sur les politiques.   

Dans son discours Mme DOUMBIA  Mama a situé la tenue de la rencontre dans son contexte dont les recommandations permettront de créer un réseau de femme sur le changement climatique. 

Selon elle dans les pays en développement, les femmes assurent les besoins alimentaires quotidiens des familles, ceci malgré lors faible statut social et économique basé sur les discriminations. 

 Il  n’est un secret pour personne qu’aujourd’hui les changements climatiques ont un impact sur la vie et la qualité de vie des populations notamment les femmes et enfants. 

Par ailleurs, les inégalités et iniquités entre hommes et  femmes combinées  aux changements climatiques renforcent la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles, affectant leur capacité à assurer la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation des familles. 

Pendant, les 2 jours des interventions de taille ont été faites par les acteurs qui œuvrent dans le domaine. Mme MIGAN Sitan Founè SAMAKE, (jumelle de la très dynamique chargée des programmes de WiLDAF/Mali, Mme BOUARE Bintou Founè SAMAKE) spécialiste des questions relatives sur les changements climatiques a mis en exergue  les manifestations du changement climatique sur les ressources naturelles, son impact sur les fondamentaux de la vie et les actions immédiates et futures à entreprendre ensuite comment les femmes urbaines et rurales peuvent être en amont et en aval par rapport à toutes ces activités. En revanche elle a déploré le comportement de nos décideurs face au phénomène qui tarde a intégré le genre dans la politique nationale. 

Dans l’exposé du point focal Afrique de l’ouest du PACJA (Alliance Panafricaine pour une justice en matière de changement climatique) Mme Zeinab SEGA du Burkina Faso a profité de l’occasion pour présenter sa structure qui est une ONG continentale et a évoqué le type de collaboration que PACJA mène avec FEMNET. 

Quant-au coordinateur régional de FEMNET son intervention a porté sur les zones d’interventions du réseau FEMNET, son rôle et ses activités.                  

Aux termes des deux jours des travaux  des recommandations formulées ont été entre autres : 

  • KULU appuie FEMNET dans la documentation, la formation des membres et le financement climatique ; 

  • Professionnaliser certaines femmes sur le changement afin de participer activement aux débats nationaux et internationaux ; 

  • Mettre en place un réseau de  femmes sur le changement climatique et 

  • Mettre en contact ce réseau du Mali avec les autres réseaux africains et internationaux. 

 

Fatoumata DICKO 




Violences faites aux femmes : Le viol au centre d’une journée d’élaboration d’un programme de plaidoyer

28062010

Dans le cadre de son programme de lutte contre les violences faites aux femmes, le Wildaf/Mali, avec l’appui du PAREHF2, a organisé au Mémorial Modibo Kéïta (Bamako, Mali) une journée d’élaboration d’un programme de plaidoyer contre le viol. La cérémonie d’ouverture de cette journée a été marquée par deux discours prononcés par la présidente de Wildaf/Mali, la Coordinatrice du PAREHF2, et la présentation du rapport d’enquête sur le viol dans le District de Bamako en octobre 2006. C’était en présence des personnes ressources.

Les femmes, considérées depuis la nuit des temps comme des êtres inférieurs à l’homme, ont toujours été victimes de discriminations qui ont pris souvent la forme de violences commises à leur égard, à savoir, les violences physiques tels que les coups et blessures, d’avortement, de mutilations génitales féminines, d’exploitation sexuelle des fillettes, de proxénétisme, de trafic d’enfants, de meurtre de femmes et de filles.
Dans notre pays, le constat est qu’au moins un cas de viol est relaté chaque semaine et cela dans chaque numéro de journaux de faits divers. Ce qui veut dire que, en tenant compte de leur nombre et de leur périodicité, au moins 300 cas de viol sont commis par an au Mali.
C’est pourquoi la Présidente de WILDAF/Mali, Mme Sidibé Djénéba Diop, après avoir remercié l’assistance pour avoir pris part à la cérémonie, a expliqué que le phénomène de viol au Mali augmente alors qu’aucune coutume, tradition ni loi du Mali ne l’autorise et que la population majoritairement (toutes classes et origines confondues), reconnaît le viol comme une violence faites aux femmes. Toute chose qui l’a incitée à dire que ce traitement particulier fait au viol au Mali doit être mieux analysé pour le bien des femmes et jeunes filles.
Elle a, par ailleurs, ajouté que c’est dans le souci de corriger les insuffisances du mal que WILDAF/Mali a donc initié une enquête en collaboration avec le programme d’appui pour le renforcement ‘‘Equité Hommes Femmes’’ (PAREHF2). Il s’agit, entre autres, la méconnaissance du phénomène, sa perception erronée, l’indifférence, voire même la tolérance de la société face à ce fléau et surtout l’impunité face aux cas de viol.
Pour bannir ce fléau, Mme Djénéba Diop a préconisé l’implication de tous afin que les femmes et jeunes filles jouissent de leur indépendance.
Quant à la coordinatrice du PAREF2, le thème, tenu qui est le viol, est d’une importance capitale quant on sait qu’il peut être source de propagation des maladie tels que les MST et le VIH Sida. Pour elle, il faut une prise de conscience générale en la matière pour mener à bien le programme de plaidoyer.
Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, en présentant le rapport, a tout d’abord noté que l’enquête, initiée par le WILDAF/Mali avec l’appui financier du PAREHF2, a pour but de favoriser une meilleure connaissance du phénomène du viol dans le District de Bamako afin d’inciter à une prise de conscience générale face à la recrudescence des cas de viol.
A en croire Mme Bouaré, l’objectif spécifique est d’identifier les secteurs qui expliquent et favorisent la recrudescence du phénomène, les causes du silence autour du viol, les causes de l’impunité massive du phénomène afin d’établir une base de données sur le viol dans le District de Bamako

Pourquoi le choix du District de Bamako ?
A expliqué Mme Bouaré Bintou Founé Samaké du WILDAF/Mali, parce que Bamako, capitale du Mali, est l’agglomération urbaine la plus importante du pays en pleine croissance démographique. Ce qui bouleverse considérablement les quartiers, leurs modes de vie et les relations entre les habitants.
Selon le rapport présenté par Mme Bouaré, il apparaît que les victimes de viol ne sont pas assez souvent considérées comme de réelles victimes par la communauté malienne en général, mais plutôt comme une honte à cacher. Il est donc urgent de prendre des dispositions concrètes d’accompagnement des victimes (administratives, juridiques, médicales, psychologiques) pour les protéger et des dispositions d’information (campagnes médiatiques), pour sensibiliser les jeunes et la communauté malienne sur le droit de l’enfant et de la femme, sur l’aspect criminel du viol puni par la loi malienne, sur une éducation sexuelle favorisant une maîtrise de soi.
Elle a par ailleurs expliqué la conclusion fondamentale par rapport au phénomène du viol qui est la suivante : il faut agir très professionnellement en organisant une stratégie commune regroupant avec la société civile et les professionnels, médecins, fonctionnaires de police et magistrats.




Les facteurs de la violences au Mali

28062010

La violence se retrouve à tous les niveaux de la société malienne mais à des ampleurs et formes différentes. Ainsi, chaque ethnie a une forme de violence qui lui est spécifique.
Presque toutes celles du sud pratiquent les mariages forcés, le lévirat, les mutilations génitales féminines, les violences économiques, etc. Mais l’abandon de femme pour raisons d’exode est plus développé chez les Soninké ainsi que le sororat, le viol chez les Peuhl nomades, etc. Des formes de pratique de la religion musulmanes favorisent la discrimination dans le partage de l’héritage, la séquestration des femmes, les mutilations génitales féminines, certaines formes de veuvage, etc.
Quand on prend une localité, la violence se retrouve au sein du foyer, du quartier, du village, de l’école, des lieux de travail et de loisirs, etc. et est infligée à la femme et la fille par des auteurs à rôles et statuts sociaux divers
La violence envers les femmes est influencée par les attitudes et les valeurs sociales qui font de l’homme un être naturellement supérieur à la femme. Selon les croyances, il est du droit de l’homme et de sa responsabilité de contrôler le comportement des femmes. Ce qui est considéré comme acceptable est défini par l’homme et promu par la société et tout refus de la femme de se fondre dans ce comportement social acceptable donne lieu à la violence.
Certains facteurs contribuent à augmenter le taux de violence au Mali :
Les facteurs tenant à l’attitude des femmes elles-mêmes ou à leur statut :
En matière de violences faites aux femmes la loi du silence règne pour plusieurs raisons :
- Analphabétisme et méconnaissance par les femmes de leurs droits
- Pesanteurs socioculturelles (peur des victimes de perdre une situation ou un avantage)
- Pression de la société qui demande invariablement à la femme d’encaisser pour que ses enfants soient bénis ou qui perçoit mal une épouse qui traîne son mari devant le tribunal
- Sentiment de peur et de culpabilité chez la victime qui préfère garder le silence
- Pauvreté : la justice coûte cher. Beaucoup de femmes téméraires abandonnent la partie en cours d’instance, faute d’argent ou d’assistance judiciaire;
- Faiblesse du statut de la femme au sein de la famille, de la communauté et de la cité.
Les facteurs tenant aux autorités chargées de la protection et de la répression
- Manque de professionnalisme (demander à la femme d’aller remettre la convocation elle-même à la personne qui l’a agressée)
- Absence de conscience professionnelle (interroger la femme victime de viol en présence d’autres personnes)
- Lourdeurs administratives et judiciaires (négliger sur un banc une femme qui vient porter plainte ou la faire revenir plusieurs fois)
- Corruption des agents chargés de la répression (inciter la femme à retirer sa plainte ou à trouver un compromis avec l’auteur de la violence, la soumettre à chantage)
- Mauvaise réceptivité des agents par rapport aux droits des femmes (demander à la plaignante d’aller régler le problème en famille)
- Faiblesse des peines infligées aux auteurs
- Existence de vides juridiques
- Impunité.




La violence au foyer : un phénomène universel

25062010

La violence au foyer est un phénomène universel. Les statistiques de la Banque mondiale montrent qu’au moins 20% des femmes dans le monde ont été victimes de violences physiques ou d’agressions sexuelles. 

La psychiatre Marie-France Hirigoyen explique que la violence physique n’est que la partie émergée  de l’iceberg, la violence est avant tout un mode de relation basé sur la domination, l’humiliation et le contrôle d’un être sur un autre. La violence physique vient de temps en temps pour concrétiser cette domination. Il ne faut surtout jamais croire que les personnes victimes de ces violences sont consenties, ces victimes sont majoritairement des cibles de manipulations mentales, et il n’est pas si facile pour elles de s’en échapper, il faut savoir que avant toute violence physique il y a une violence psychologique qui souvent n’est pas prise en compte. 

Une des raisons pour laquelle les femmes victimes d’inhumanité ne partent pas, est la progressivité de la violence. Cette dernière alterne durant longtemps avec des phases de repentir, de promesses et de gentillesse, ou bien d’explications de la part de l’homme violent : « J’ai une vie difficile », « c’est l’alcool qui me pousse a faire ça »… Une autre raison est celle appelée le “Syndrome de Stockholm” qui fait que lorsqu’un homme violent, un tortionnaire devient soudain gentil, sa victime se met à prendre son parti. Une autre explication vient de ce qu’on nomme L’impuissance apprise. Selon une expérience américaine pratiquée sur des étudiants volontaires qui ont subi des violences aléatoires, ils renoncent peu a peu  à se défendre et ne cherchent bientôt plus à s’échapper, même si on leur en donne la possibilité ! C’est pour ces raisons qu’aider une femme à s’en sortir et lui offrir des solutions dès le début des violences  est plus efficace. 




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16062010

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